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2 avril 2012

La vie en bleu...

A l'invitation du mouvement "Ensemble pour l'Autisme", une quarantaine de monuments de notre patrimoine national participent à l'opération "La France en bleu". En 2011, cette action a concerné quelques 250 monuments dans le monde. Parmi les monuments illuminés de bleu cette année en France, le plus emblématique a sans doute été le Château de Versailles dans la nuit du 1er au 2 avril.

Il faudra absolument que nous nous procurions une guirlande électrique bleue pour l'an prochain !


27 octobre 2010

Urville

L'autiste de haut-niveau Gilles Tréhin, capable de réaliser des dessins d'une précision et d'une minutie extraodinaires, a créé une ville imaginaire qu'il a appelée "Urville". Il en développe toutes les fonctions de commandement (économiques, politiques, culturelles...) avec une compétence que ne renierait pas un géographe. Je vous conseille d'aller voir son oeuvre qui témoigne de son incroyable don (je raisonne bien en termes de capacités, d'habiletés) qu'il faut peut-être mettre en relation avec la vision par le détail caractéristique de l'autisme. http://www.autismealsace.org/gilles.php

11 juillet 2010

Autisme Espoir Vers l'Ecole (AEVE)

Le 18 juin dernier, j'ai été conviée à m'exprimer au forum de l'association AEVE "Autisme Espoir Vers l'Ecole". Madame de la Presle, la fondatrice de cette association, avait eu connaissance de mon témoignage et de notre mode de stimulation de Matthieu par le jeu. Or, la méthode mise en oeuvre par cette association repose précisément sur le "jeu, l'affection et l'enthousiasme". Il s'agit de la méthode des 3i (une méthode Idividuelle, Intensive et Interactive). Autour de chaque enfant avec autisme dont les parents décident de suivre cette méthode, se crée une association de bénévoles, qui se relaient heure après heure, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, auprès de l'enfant pour le stimuler en jouant avec lui. L'idée est de permettre à l'enfant de s'ouvrir peu à peu monde, à la communication et aux autres afin qu'il soit armé pour réussir véritablement, à son rythme -et pas trop prématurément - à aller à l'école. Cette méthode est d'une grande efficacité et je suis bien placée pour comprendre pourquoi...
Durant toute cette journée du 18 juin, des témoignages plus éloquents et plus émouvants les uns que les autres se sont succédés. Je voudrais rendre hommage ici aux dizaines de bénévoles qui, dans l'ombre, oeuvrent aux progrès rapides et spectaculaires de ces enfants. Je voudrais aussi remercier madame de la Presle pour son énergie, son efficacité et sa grande gentillesse.
Je recommande vivement aux parents qui se sentent seuls et démunis face à l'autisme de leur enfant de prendre contact avec cette association.

16 décembre 2009

Le témoignage de Stéfany Bonnot Briey (Asperger)




En lisant Sean Baron, Temple Grandin ou encore Donna Williams, j'avais réussi à comprendre de manière assez fine le fonctionnement d'une personne autiste.
J'ai fait un pas supplémentaire dans cette compréhension en écoutant Stéfany Bonnot Briey, une adulte atteinte du syndrome d'Asperger, dans le cadre de ma formation à Suresnes.
Cette jeune femme très intelligente analyse son propre mode de fonctionnement avec une grande lucidité et une précision remarquable. Bien que visiblement vulnérable à certains stimuli auditifs par exemple, elle est capable de s'adresser de manière posée et très claire à un auditoire.
J'ai été impressionnée par l'efficacité avec laquelle elle gère son temps, anticipant chaque matin tout ce qui arrivera et tout ce qui pourrait arriver. Elle se déplace ainsi avec un petit classeur rempli de fiches destinées à l'aider à adapter son comportement et ses réactions face à ce qu'elle nomme des "imprévus-prévus" ou, pire, des "imprévus-imprévus". Elle a imaginé un grand nombre de situations potentiellement désarçonnantes et de stratégies à mettre rapidement en place pour y faire face. Non sans humour, elle nous a d'ailleurs fait remarquer que son système lui permettait de mieux gérer certains imprévus (le retard d'un train par exemple) que la plupart des neurotypiques que nous sommes.
Après des études longues, elle a choisi de devenir AVS auprès d'enfants autistes mais elle s'est rendu compte que si elle pouvait facilement entrer en contact avec eux, elle ne pouvait pas les aider à décoder les sentiments, puisque c'était difficile pour elle-même. Elle a donc choisi, en tant que consultante, d'accompagner et de conseiller des adolescents et jeunes adultes autistes de haut niveau ou Asperger. Elle a du reste fondé une association qui s'adresse tout spécialement à eux : l'association SATEDI.
Plusieurs points de son intervention m'ont paru particulièrement édifiants par rapport à Matthieu. J'avais bien sûr remarqué depuis longtemps qu'il avait besoin d'un temps de décantation. Je n'avais en revanche pas bien saisi à quel point il était crucial de respecter son "temps de latence" (une notion également développée par Gloria Laxer) dans les moindres petites tâches du quotidien. Stefany nous a raconté que si on lui répétait dix fois de suite "mets tes chaussures" pour l'inciter à se dépêcher, elle avait l'impression que l'injonction montait puis redescendait dans sa tête comme un ascenseur, l'empêchant de se fixer sur l'idée pour agir -j'espère ne pas avoir trop mal restitué sa pensée... Cette situation précise qui lui servait d' exemple, je la vis chaque matin avec Matthieu au moment de partir à l'école. Je m'efforce à présent de ne lui dire quoi faire qu'une seule fois, sans insister et j'observe un petit progrès. D'ailleurs, quand je répète de manière trop pressante la même chose, Matthieu me fait souvent taire : "Stop, maman". "Ferme ta bouche !" "Ca suffit..." Peut-être mes paroles prennent-elles, dans ces moments-là, l'ascenseur dans sa tête ! Je vais vraiment m'astreindre à respecter ce fameux temps de latence...
Elle nous a aussi expliqué que les Asperger ne racontent pas spontanément ce qu'ils ont pu faire car ils ont du mal à concevoir que les autres ne soient pas déjà au courant. Ils croient que les autres savent ce qu'ils savent. Cette fausse impression est liée au défaut de théorie de l'esprit qui caractérise les autistes. Or, ainsi que je l'ai écrit maintes et maintes fois, je déplore justement cette incapacité qu'a Matthieu à raconter ce qu'il a fait à l'école ou ce qu'il a mangé à la cantine. Depuis que j'ai compris quelle pouvait être la cause de cette absence de récit spontané, je prends soin de chercher à savoir ce qu'a fait Matthieu en introduisant mes questions par des phrases du genre "Moi je n'étais pas là, si tu ne me le dis pas, je n'ai aucun moyen de savoir ce que tu as fait"... Je n'ai pas encore assez de recul pour évaluer l'efficacité de cette pratique mais j'ai tendance à croire qu'elle peut être fructueuse.
Stéfany nous a également raconté combien ses difficultés à comprendre le second degré ont pu la placer dans des situations inconfortables. Elle continue à apprendre à comprendre les expressions imagées et affirme que le passage par des langues étrangères l'aide beaucoup en ce sens. (NB : dans mon article précédent, je présente un outil ludique pour faire cet apprentissage, un outil que Matthieu utilise depuis plusieurs mois déjà).
Elle est revenu sur le fonctionnement de la pensée des autistes par le détail. A ce sujet, elle a pris un exemple tout à fait intéressant. Si on lui montre un ballon, elle voit d'abord sa forme ronde puis sa couleur avant d'en déduire qu'il s'agit d'un ballon et qu'on l'invite à le renvoyer ou à donner un coup de pied dedans. Ce cheminement particulier peut se faire plus ou moins rapidement. On revient là, je crois, à la question du temps de latence. Thierry pense -et je suis d'accord avec lui- que la pratique régulière de différents sports sur la Wii aide Matthieu à réduire ce temps de réaction.

Deux formateurs de l'INS HEA ont réalisé un film sur Stefany : "Le syndrome d'Asperger ? J'assume..." Ce film est passionnant. On peut le commander sur le site de l'INSHEA.

7 octobre 2009

"Le temps de le dire"

Ce matin, j'ai eu la chance de participer à l'émission de Stéphanie Gallet radiodiffusée sur RCF, "Le temps de le dire". Nous étions 5 intervenants : Rupert Isaacson, les responsables d'Autisme France et de Sésame-autisme, toutes deux mamans de jeunes adultes autistes, une pédopsychiatre -que nous rêverions tous d'avoir pour nos enfants- et moi-même.
Les témoignages des autres parents m'ont touchée et m'ont rappelé bien des instants de ma vie quotidienne. J'étais très angoissée à l'idée de participer à cette émission mais je ne le regrette pas du tout.
Celles et ceux qui connaissent déjà l'histoire de Matthieu n'apprendront rien de nouveau sur notre famille. Mais les quatre autres témoignages valent la peine d'être écoutés.

21 juin 2009

Autisme Jeu Education

Le site AJE (Autisme Jeu Education) explique en quoi l'approche éducative parentale ludique est la plus appropriée pour tirer un enfant de l'autisme.
Ce n'est pas nous qui dirons le contraire ! Empiriquement, seuls, nous avons mis au point une stratégie absolument similaire pour aider Matt à communiquer (c'est ce que je raconte dans mon témoignage).

16 février 2009

Pro Aid Autisme

Comme je lui racontais la nécessité dans laquelle nous nous trouvions d'établir des "règlements" pour aider Matt à enchaîner les actions, son pédopsychiatre m'a conseillé de me procurer le DVD de l'un de ses confrères, le docteur Jacques Constant, intitulé "Le permis de se conduire en pays autiste". J'ai trouvé les références de ce DVD sur le site Pro Aid Autisme. J'ai trouvé ce site intéressant car il met à jour de manière remarquablement précise les avancées de la recherche (l'absence de lien entre le ROR et l'autisme; le côté discutable d'un régime sans caséine ni gluten, par exemple).
Quant au DVD, j'ai pu en regarder un extrait qui m'a beaucoup intéressée. On y voit notamment une jeune femme du SESSAD qui présente des plannings de jeunes autistes. A un moment, elle dit se servir des "ritualisations" de l'un des garçons pour aider à sa "socialisation". C'est exactement ce que nous cherchons à faire ! Nous prenons appui sur l'amour excessif (pour ne pas dire envahissant) de Matt pour les chiffres pour l'aider à accomplir les actions normalement "innées" de son quotidien (cf. aussi chapitre S, "sublimer" de mon témoignage).
Je vais bien sûr commander le DVD sans tarder. Dès que je l'aurai vu, j'écrirai un commentaire.

28 décembre 2008

"Une chaîne d'amitié autour de Paul et Baptiste"

Je viens de lire un très bel article consacré à une famille qui a tissé un formidable réseau de bénévoles autour de ses jumeaux autistes (Elise Descamps, "Une chaîne d'amitié autour de Paul et Baptiste", La Croix, mercredi 24, jeudi 25 décembre 2008). Ces bénévoles sont une cinquantaine et ils se relaient une quarantaine d'heures par semaine pour jouer avec les deux petits garçons. Je ne peux évidemment qu'adhérer à une telle démarche.
Dans ma famille, ainsi que je le raconte dans mon témoignage, nous avons eu beaucoup de chance car nos métiers nous permettaient de nous organiser pour stimuler nous-mêmes un maximum Matthieu en jouant. Nous avons trouvé de fabuleux relais à l'école maternelle et au périscolaire, où, évidemment, Matthieu a beaucoup joué.
Mais quand l'intégration à l'école est difficile car le langage met trop de temps à se débloquer, quand (cela peut hélas arriver) les instituteurs se sentent trop désarmés pour assumer vraiment la présence de petits autistes dans leurs classes, quand les métiers des parents ne leur permettent pas de tout assumer seuls, alors l'association "Autisme espoir vers l'école" semble une solution vraiment adaptée. Et quelle belle leçon de solidarité !