Quand
Matthieu est contrarié à cause d’une remarque qu’on lui a faite, d’une
frustration intolérable pour lui ou d’un désaccord avec sa sœur, il ravale ses
larmes et court écrire l’objet de son désarroi sur un papier. Une phrase lui
suffit pour se calmer. Cela semble magique tellement c’est incroyablement
efficace ! Et le plus formidable, dans tout cela, c’est qu’il a mis au
point ce procédé seul !
On
l’invitait déjà depuis des années à dessiner ; il avait utilisé avec
profit la « boîte de l’autisme » que j’avais inventée quand il était
petit.
Ses
petits mots jetés sur le papier sont dans la même veine mais le fait que ce
soit lui qui y ait pensé me remplit de fierté. C’est un pas supplémentaire
vers une gestion autonome de ses émotions qui a été franchi.
J’ai
scanné quatre petits papiers de Matthieu qui traînaient dans le bureau :
Voici
d’autres exemples de phrases jetées sur le papier par Matthieu pour exprimer ce
qu’il a sur le cœur :
« JE VEUX LA DERNIERE MUSIQUE.
»
« Ce n’est pas parce que je
fais la toupie que j’abime mes pantalons. »
« Je ne marche pas
penché. »
« C’est pas ma faute, c’est la
faute du chien ! »
« Les échecs sont
envolés. »