19 janvier 2010

Prolongement de ma réflexion sur "l'enfant sauvage" grâce au dernier numéro de "Sciences humaines"


Le n°212 du mensuel Sciences humaines (février 2010) est consacré au débat nature/culture à travers une réflexion sur l'enfant sauvage et l'autisme. Sous la plume de Jean-François DORTIER, on peut notamment lire la conclusion suivante : "Le développement de l'enfant apparaît donc comme le produit d'une coconstruction entre les stimulations de l'environnement et la dynamique propre du cerveau qui doit développer les dispositifs propres à capter les sources fournies par l'environnement." Dans cet article, J.-F. Dortier expose de manière limpide -pour ceux qui en douteraient encore !- que les troubles autistiques sont liés à un défaut structurel (neurodéveloppemental) de captage des stimuli envoyés par l'entourage. L'éducation est nécessaire au développement d'un enfant mais elle n'est pas suffisante quand le fonctionnement organique est altéré au départ . Si je suis d'accord avec lui pour en déduire qu'on ne peut jamais guérir de l'autisme, je suis, je crois, un peu plus optimiste quant au degré de progrès que l'éducation peut permettre de faire à un enfant autiste. J'en ai la preuve chaque jour à la maison !


Dans ce numéro 212 de Sciences humaines, on peut aussi lire un dossier sur le handicap. J'ai été amusée par le voisinage de ces deux dossiers avec un article de Christian Grataloup. J'ai eu l'impression de tenir le résumé d'une belle tranche de ma vie entre mes mains ! A l'époque -de plus en plus lointaine !- où je travaillais à ma thèse de géohistoire, j'avais commencé à m'intéresser aux travaux de Christian Grataloup. Et puis l'autisme a pris une place importante dans ma vie et je me suis intéressée aux problématiques d'un enseignement adapté aux élèves en situation de handicap...