30 janvier 2010

"Matériathèque" ou "bricothèque" ?


L'importance que j'accorde aux activités plastiques dans la stimulation de Matthieu transparaît dans mon témoignage. Depuis quelques temps, Matthieu demande spontanément que nous "bricolions" tous les deux ou avec sa petite soeur. Quand il arrive en brandissant un de nos nombreux livres d'activités et en proclamant "Maman, je veux faire ça !" (un alphabet en récup'art, il y a une semaine; une harpe, il y a quinze jours), il ne faut surtout pas manquer l'occasion de réaliser un objet qui lui fera plaisir tout en exerçant sa motricité ! Il faut donc avoir le matériel adéquat sous la main. Depuis quatre ans maintenant, j'accumule les matériaux de récupération un peu partout dans la maison. A la cave, quatre rayons accueillent cartons et autres plaques de polystyrène encombrants. Dans la chambre d'amis, il y a de grosses caisses remplies de "petits papiers" (dont la fameuse chanson ne suffirait pas à décrire la variété !!), bouts de tissus, boîtes d'oeufs ou de conserves, rouleaux en carton, pots de confitures, bouteilles ou encore boutons, coquillages et cailloux, etc...

Un vrai capharnaüm qui dégouline des étagères et disparaît péniblement sous le lit. Et que dire de notre bureau dont la vieille commode est tout aussi encombrée ?

L'autre jour, je suis tombée sur une jolie expression pour désigner tout cela : une "matériathèque". Il est intéressant, ce mot qui donne de la noblesse à un bric-à-brac qu'il semble organiser... Si j'avais dû forger un néologisme, j'aurais plutôt parlé de "bricothèque". Quel que soit son nom, ce genre d'espace dévolu au bricolage me semble bien utile. J'ai conscience d'avoir beaucoup de chance de vivre dans une maison dont la taille me permette cette accumulation d'objets dont un cinquième seulement servira un jour peut-être...


Afin d'exploiter ces trésors avec mes enfants, j'ai besoin de fournitures. Beaucoup de fournitures... Il faut des ciseaux crantés de toutes les façons, de la peinture (allant de la gouache à la peinture acrylique en passant par la peinture pour verre ou pour tissu...), des craies grasses, crayons de couleurs et feutres de toutes les tailles; des attaches parisiennes, de la colle sous toutes ses formes, et que sais-je encore...

Et une fois que tout est terminé, il faut plastifier ou encadrer les oeuvres des enfants...

Heureusement, j'ai quelques précieux alliés bon marchés pour tout cela. Comme le contenu de ce blog n'engage que moi, je m'autorise un petit quart d'heure "publicité gratuite" : à chaque visite chez Ikéa, j'achète des cadres en bois premier prix de toutes les tailles. En les utilisant tels quels ou en les peignant, je peux les suspendre partout dans la maison. Mais MON magasin préféré question "travaux manuels en compagnie des enfants" est le supermarché Lidl. Parmi les offres ponctuelles proposées chaque semaine, il y a souvent de la toile à peindre, des crayons (je viens d'acheter un magnifique coffret rempli de fusains), des feuilles de papier couleur, des plastifieuses ou autres relieuses de bonne qualité à des prix défiant toute concurrence.

C'est amusant, mais alors que je méditais l'écriture de ce message depuis quelques semaines déjà, une amie et une collègue m'ont dit -séparément- s'approvisionner aussi dans les magasins Lidl. La première est prof des écoles en maternelle; elle a donc l'habitude de ce type d'activités qu'elle pratique quotidiennement en classe avec ses élèves et à la maison avec son petit garçon. Comme moi, elle se constitue une "matériathèque" à domicile. La seconde a en charge une classe Teacch... ce qui me fait d'ailleurs songer que pour aider Matthieu, nous avons emprunté à ce programme-sans en avoir conscience- beaucoup plus que nous ne le pensions d'abord...