15 janvier 2010
Le "Dico Smiley" et la "varicelle d'expressions".
Depuis quelques semaines, le Dico Smiley (Les livres du dragon d'or) est devenu le livre de chevet de Matthieu. Il s'y plonge avec délectation tous les soirs pour comprendre les nuances de gammes d'émotions qu'il a, globalement, appris à décoder il y a des mois maintenant.
Il m'interroge en particulier sur les expressions du type "être mort de rire", "être fou de joie", "pleurer de bonheur" ou encore "être malade d'amour"... autant d'images, souvent paradoxales, très difficiles à concevoir pour lui.
Nous nous collons des gommettes "smiley" sur la figure et nous jouons -sur une idée de Matthieu !- à avoir une "varicelle d'expressions".
Depuis la maternelle, Matthieu est habitué à voir fleurir de petites bouilles souriantes sur ses exercices réussis. Lorsqu'il fait ses devoirs, il orne lui-même ses brouillons de petits "émoticônes". En ce moment, Matthieu est un peu vexé que son copain Nicolas ait perdu plus de dents que lui; ses émoticônes montrent donc des bouches plus ou moins édentées. Ce petit jeu fait que son impatience de perdre une nouvelle dent semble l'emporter sur sa peur archaïque de morcellement.
Sur le brouillon reproduit ci-dessus, je dialogue avec Matthieu par smiley interposés. Nous nous amusons parfois à improviser des sortes de BD à deux voix qui aident Matthieu à dédramatiser bien des choses.
Notons que si le brouillon ci-dessus est typique de nos petits dessins à Matthieu et à moi, il n'est pas représentatif du partage des tâches à la maison. C'est en effet presque toujours avec son papa que Matthieu fait ses devoirs...
Dernière remarque à l'adresse de ceux qui seraient tentés d'investir dans le Dico smiley : seule la partie "émotions" (soit 1/5ème du livre seulement) est exploitable. Tout le reste est tiré par les cheveux, pour ne pas dire franchement stupide... Mais il ne faut pas hésiter à faire feu de tout bois !