29 décembre 2008

Par effraction

Par effraction (Anthony Minghella, 2007) est un film que Thierry et moi avons découvert totalement par hasard il y a quelques semaines. Au-delà de la romance entre la réfugiée bosniaque (Juliette Binoche) et l'architecte en vue (Jude Law), qui occupe le devant de la scène, ce que nous y avons vu, c'est l'histoire de ces parents si amoureux (Jude Law et Robin Wright-Penn) mais terriblement fragilisés par l'autisme de leur fille. Ce film nous a beaucoup touchés.
En lisant des témoignages, en discutant avec d'autres mamans de petits autistes, en regardant ce film, aussi, je me suis rendu compte que la maladie avait deux versants. Je qualifierais le premier versant d'"hypotonique" ; les enfants sont alors lointains, inaccessibles, dans un autre monde; ils ressemblent à de petits bouddhas complètement apathiques, qu'il faut infatigablement ramener auprès de nous. Je qualifierais le deuxième versant d'"hyperactif"; les enfants sont de véritables piles électriques, impossibles à canaliser pour les ancrer dans le réel.
La petite fille du film se positionne clairement sur ce deuxième versant alors que Matthieu se situe surtout sur le premier. Au-delà de cette différence dans l'autisme, le film a résonné en moi de manière surprenante et jusqu'alors inédite. Je le conseille vivement !