30 juillet 2010

Un classique : le jeu du "cadavre exquis"




Durant ces quelques semaines si dures que nous venons de traverser, l'activité ludique qui me permettait le mieux "d'interagir " avec Matt était la composition de cadavres exquis. Nous en avons dessinés beaucoup et il insistait pour que nous attribuions des noms aux drôles d'animaux obtenus. Ci-dessus, deux exemples de cadavres exquis réalisés par Matthieu, son copain Nicolas et moi.
Aujourd'hui, Matthieu est reposé. La terrible période de régression semble terminée. Comme toujours -même si c'est très difficile d'être optimiste au moment où l'on est dans le creux de la vague...-, je constate avec joie qu'une fois la régression passée, Matthieu fait de rapides progrès. Ce qui me frappe en ce moment, par exemple, c'est qu'il nous regarde beaucoup plus souvent dans les yeux. Pourvu que cela dure ! Il vient de passer une semaine au centre de loisir, où il a retrouvé un copain qu'il s'était fait il y a un an. Il avait une petite appréhension en arrivant lundi matin mais il l'a vite dépassée.
Il a toujours besoin de bien connaître son emploi du temps et nous écrivons de nouveau plus systématiquement les échéances qui arrivent, à l'échelle d'une journée, d'une semaine, ou à celle des grandes vacances (il nous récite plusieurs fois par jour ce dernier planning).
Sa bonne vieille peur des statues, poupées et autres automates est toujours sous-jacente mais il sait de mieux en mieux la juguler seul, ce qui montre qu'il va mieux. Un exemple : nous sommes allés chez Emmaüs l'autre jour, où un grand mannequin figurait l'abbé Pierre. Matthieu a inventé une chanson "chasse-peur" : "Viens, je t'emmène,
Plus loin de l'albé Pierre,
Viens, je t'emmène,
loin du vieux monsieur de 95 ans...
J'ai tellement fermé les yeux, j'ai tellement rêvé,
que j'y suis arrivé..."
Bref, cela va beaucoup mieux.
Merci à tous ceux qui nous ont témoigné leur amitié durant la zone de turbulence qui semble s'achever. Demain, nous partons en Ligurie et Matthieu s'en réjouit.