Je viens de lire l'autobiographie de Katia Rhode, une autiste allemande qui s'exprime grâce à la méthode de la "communication soutenue" (Imago, 1999). La forme d'autisme dont elle est atteinte est très grave puisqu'elle ne peut pas du tout parler. Son témoignage suggère un univers surprenant, univers dans lequel elle se compare à un hérisson. Les images, les métaphores, les adjectifs qu'elle accole aux choses et aux gens sont d'une étrangeté absolument singulière. Du fond de son silence, elle a appris le français, l'arabe, l'anglais, le latin, le russe, l'italien... seule. Elle a manifestement une grande connaissance de la Bible et de la mythologie gréco-romaine.
Elle est très consciente de tout ce que sa maman a fait pour l'aider à communiquer : "Ma petite maman, qui renonce à son heure de thé, ma pauvre maman, rapide et forte au travail, cherche la victoire sur les aiguilles du hérisson." J'aime beaucoup quand elle parle de sa maman en l'appelant "ma petite maman roucoulante aux joues de pomme".
A la fin du livre, c'est au tour de cette maman de témoigner. Quand je pense à ce qu'elle a traversé et à tout ce qu'elle a accompli, je suis triste de sentir toute cette culpabilité poindre sous sa plume... Elle a toujours persévéré et c'est important pour moi d'avoir des modèles tels qu'elle (ou Tamara Morar par exemple), surtout en ce moment où Matt ne va pas très bien...
Comme moi, elle est enseignante et elle écrit, à propos de son travail : " Mon attitude envers mon métier a changé : j'aime encore moins qu'avant donner des notes aux élèves. L'influence que j'essaie d'exercer sur leur comportement vis-à-vis des autres compte autant pour moi que les connaissances que je voudrais leur inculquer dans mes matières qui sont le latin et le fançais."
Je dois dire que le regard que je porte sur mon métier à beaucoup changé aussi. C'est d'ailleurs en partie pour cette raison que je me suis lancée dans cet examen de spécialisation dont j'ai déjà parlé dans d'autres articles.
Elle est très consciente de tout ce que sa maman a fait pour l'aider à communiquer : "Ma petite maman, qui renonce à son heure de thé, ma pauvre maman, rapide et forte au travail, cherche la victoire sur les aiguilles du hérisson." J'aime beaucoup quand elle parle de sa maman en l'appelant "ma petite maman roucoulante aux joues de pomme".
A la fin du livre, c'est au tour de cette maman de témoigner. Quand je pense à ce qu'elle a traversé et à tout ce qu'elle a accompli, je suis triste de sentir toute cette culpabilité poindre sous sa plume... Elle a toujours persévéré et c'est important pour moi d'avoir des modèles tels qu'elle (ou Tamara Morar par exemple), surtout en ce moment où Matt ne va pas très bien...
Comme moi, elle est enseignante et elle écrit, à propos de son travail : " Mon attitude envers mon métier a changé : j'aime encore moins qu'avant donner des notes aux élèves. L'influence que j'essaie d'exercer sur leur comportement vis-à-vis des autres compte autant pour moi que les connaissances que je voudrais leur inculquer dans mes matières qui sont le latin et le fançais."
Je dois dire que le regard que je porte sur mon métier à beaucoup changé aussi. C'est d'ailleurs en partie pour cette raison que je me suis lancée dans cet examen de spécialisation dont j'ai déjà parlé dans d'autres articles.