2 mai 2010

Un peu de spontanéité dans la communication ?

Cette semaine a été difficile pour Matthieu car son copain Nicolas a perdu deux dents. Comme toujours dans ces cas-là, Matthieu est partagé entre l'envie de le rattraper en perdant à son tour deux dents et la peur de constater cette perte. Vendredi soir, il a voulu emprunter à la médiathèque le DVD d'Adibou consacré au corps humain ( n°3 : Mes petits bobos). Il a déjà visionné trois ou quatre fois l'épisode intitulé "pourquoi je perds une dent ?" et comme par hasard, depuis lors, il va mieux...
Ce week end, Thierry et moi avons beaucoup joué avec les enfants et j'ai noté quelques remarques et attitudes spontanées de Matthieu, qui m'ont réjouie. Je l'ai par exemple entendu dire subitement à sa soeur, sans raison apparente : "Je t'aime, ma tête-à-claques". Le "tête-à-claques" sort de son avant-dernier livre du rallye lecture mais l'adorable assemblage qu'il a composé est bien de lui. Alors qu'il jouait avec son "MagnetSticks" (un jeu Playland /Simba) qu'il venait d'exhumer de l'armoire à jeux, et qu'Agathe et moi jouions à l'Archipel à côté de lui, il a même montré qu'il était capable de faire deux choses à la fois. Ainsi, tout en construisant une toupie avec ses aimants, il nous interpelait : "Tiens, qu'est-ce qe tu as pioché, Agathe ?", "Dites-donc, les filles, vous avez déjà pioché toutes les grosses cartes, il ne manque que le singe !"
Plusieurs fois, il a spontanément essayé de me dire ce qu'il ressentait. Comme nous faisions une partie géante de Yatzée, par exemple, et que je tapotais la piste avec mes doigts, il m'a dit : "J'aime bien quand tu tapes sur la piste. C'est comme de la musique !"
C'était si frais ! Comme il y a quelques années, quand nous étions dans le creux de la vague et que je notais tout ce qui sortait de la bouche de Matthieu ou presque, je me suis jetée sur mon stylo pour immoraliser cette petite remarque. J'ai l'impression de ne plus avoir pris le temps de savourer ce genre de minuscules progrès depuis longtemps. C'est sans doute ma faute. Je n'étais peut-être plus assez disponible...
Malgré le temps maussade, nous avons passé une bien belle journée en famille.